Famille et environnement social
Les parents/personnes chargées de l’éducation soutiennent un enfant qui fait ses premiers pas dans le sport et influencent son choix sportif. Véritables piliers, ils assument différents rôles, dont celui de modèle. Au sein de l’environnement personnel des athlètes, d’autres personnes de référence importantes – frères et sœurs, proches, amis – ont un impact sur le développement de leur personnalité.
Encadrer et accompagner
La volonté d’accompagner un enfant au fil de son parcours sportif est un aspect essentiel. Le sport de performance est souvent un vrai investissement en termes de temps et d’argent. Des attentes trop élevées peuvent peser sur l’enfant et entraîner un sentiment de culpabilité si elles ne sont pas satisfaites. La joie et le plaisir devraient toujours primer pour consolider sa motivation. Les parents/personnes chargées de l’éducation sont des modèles dans la gestion des émotions, des peurs et de l’échec. Les enfants ont besoin d’espace pour développer ces compétences notamment.
Clarification des rôles
De nombreux parents/personnes chargées de l’éducation ne se rendent pas compte qu’ils ont le rôle le plus important de toutes les personnes impliquées dans le développement de leur enfant. En effet, ce sont eux qui prennent et serrent leur enfant dans leurs bras, leur offrant sécurité et proximité physique. Un geste d’affection après un match ou une compétition peut aider l’enfant à digérer une mauvaise performance. Le rôle des parents est de soutenir émotionnellement l’enfant, indépendamment de ses résultats. Par conséquent, il faut que les parents/personnes chargées de l’éducation d’athlètes réfléchissent bien à leur rôle.
Différents rôles, différentes tâches
Une concertation entre les parents/personnes chargées de l’éducation et l’entraîneur ou les responsables sportifs pour clarifier avec précision les responsabilités est toujours judicieuse. Les tâches peuvent être réparties de mille façons et de grandes différences s’observent entre les sports. L’entraîneur s’occupe surtout de toutes les tâches spécifiques au sport, même s’il offre également un soutien émotionnel. Les parents/personnes chargées de l’éducation quant à eux apportent essentiellement un soutien émotionnel et matériel. Si le personnel vient à manquer, il peut toutefois arriver que les parents/personnes chargées de l’éducation prennent en charge des tâches partielles. Les malentendus surviennent fréquemment lorsque des attentes non exprimées restent en suspens ou que des hypothèses sont faites de façon tacite.
Même si toutes les parties impliquées veulent le meilleur pour l’enfant, les parents/personnes chargées de l’éducation ont parfois du mal à comprendre certaines décisions de l’entraîneur. Dans ces situations, il faut veiller à ne pas régler les conflits devant l’enfant.
Influence des parents/personnes chargées de l’éducation
Les parents/personnes chargées de l’éducation peuvent significativement contribuer au développement sain et durable de l’enfant. Cela étant, ils peuvent également avoir un impact négatif. En adoptant des comportements inappropriés, ils peuvent affecter la carrière sportive de leurs enfants. La liste ci-après peut s’avérer utile pour aider à clarifier les rôles.
Influence positive
- Mettre au premier plan le plaisir et les expériences positives
- Créer un climat motivant au sein duquel l’engagement et les progrès ont plus de poids que la victoire ou la défaite (résultats)
- Donner à l’enfant de l’attention et de l’affection, peu importe ses performances
- Apporter à l’entraîneur un soutien logistique et financier
- Mettre en avant les perspectives et l’organisation du quotidien, même en dehors du sport
Influence négative
- Trop s’identifier à l’enfant et s’engager de façon excessive
- Ne pas faire preuve d’intérêt, mais de désintérêt
- Donner la priorité à ses propres ambitions
- Présenter le soutien parental comme un sacrifice personnel
- Penser à court terme et privilégier le classement et les résultats à l’évolution durable
- Adopter un comportement antisportif et irrespectueux durant les compétitions
- Afficher un esprit de compétition envers les autres parents et leurs enfants
- Manquer de respect à l’égard des entraîneurs et des fonctionnaires
Ecoute active/soutien émotionnel
En matière de développement des jeunes, la relation parents/personnes chargées de l’éducation-enfants est un aspect important. Les enfants aiment recevoir un feed-back sur leur comportement. Cependant, les parents/personnes chargées de l’éducation ne sont pas des entraîneurs. Aussi leurs commentaires ne devraient-ils pas porter sur la performance sportive mais, tout au plus, sur le comportement. Autrement dit, ils peuvent souligner si l’enfant a fait des efforts et s’est comporté avec fair-play. Dans tous les cas, l’enfant doit être soutenu sur le plan émotionnel. Les points ci-après peuvent faire office de repères :
- Décrire plutôt que juger. Formuler les commentaires de manière objective.
- Utiliser la première personne pour communiquer des observations et des impressions.
- Témoigner de l’estime à l’enfant, quelle que soit sa performance sportive.
- Avancer des arguments concrets, afin que l’enfant puisse comprendre pourquoi ses parents/les personnes chargées de son éducation sont fiers.
- Toujours choisir des termes positifs et ne pas oublier que les critiques sont difficiles à encaisser.
- Ecouter l’enfant et lui laisser l’opportunité de donner son avis.
- Consoler l’enfant si nécessaire et le soutenir.
Importance de l’environnement (p. ex. frères et sœurs)
L’amélioration de la performance des enfants dépend également de l’ambiance familiale, laquelle inclut les frères et sœurs et les proches des athlètes de la relève. Au même titre que les parents/personnes chargées de l’éducation, d’autres membres de la famille/les frères et sœurs participent significativement à l’épanouissement de la carrière sportive des enfants pratiquant un sport de performance. Il convient de reconnaître cette contribution à sa juste valeur. Tenir compte des besoins de tous les membres de la famille est un délicat exercice d’équilibre. Tout concilier en trouvant une harmonie dans l’accompagnement et l’encadrement des enfants peut également être un défi. On attend des frères et sœurs flexibilité et compréhension – c’est un aspect à toujours prendre en compte. Afin de répondre au mieux aux besoins de tous les membres de la famille, il est judicieux de discuter ouvertement de la situation avec toutes les personnes impliquées.
Transitions critiques/phases délicates
Les phases de transition telles que les changements d’établissement scolaire, les nouveaux entourages et environnements d’entraînement, les nouvelles personnes de référence ou les changements physiques et psychologiques sont considérées comme des « transitions critiques ». En relevant un nouveau défi, les enfants ou les jeunes quittent leur zone de confort et de sécurité. Si ces transitions ne sont pas préparées et encadrées, elles peuvent déboucher sur des crises. Les parents/personnes chargées de l’éducation et d’autres personnes ayant une importance systémique apportent leur soutien à l’enfant/au jeune durant ces phases délicates. Ce faisant, ils les aident à chercher et à trouver des solutions appropriées et à s’adapter à leur nouvelle situation.

Conseils aux parents
En tant que parents, votre rôle dans la promotion du sport de la relève est essentiel. Vous soutenez votre enfant qui fait ses premiers pas dans le sport, jouez un rôle de modèle et influencez son parcours sportif en étant ses personnes de référence les plus proches. Sans un réel engagement de votre part, une carrière sportive est quasiment impossible pour votre enfant.
- Créez un environnement favorable en encourageant et en exigeant l’autonomie de votre enfant.
- Considérez les succès comme des cadeaux, sans avoir d’attentes élevées qui pèseraient sur ses épaules.
- Ne transformez pas la carrière sportive de votre enfant en un projet qui tourne autour de vous.
- Saluez le comportement de votre enfant et non son résultat.
- Adoptez sciemment une attitude positive et encourageante, en particulier après une défaite.
- Encouragez le respect et le fair-play en donnant l’exemple.
- Appréciez la performance de votre enfant sans la comparer à celle des autres enfants.
- Laissez à l’entraîneur le soin d’identifier les faiblesses sportives de votre enfant.
- Permettez aussi à votre enfant de se détendre.
- Ne glorifiez pas les victoires, ne dramatisez pas les défaites.
- N’intervenez pas pendant les compétitions avec des conseils de coaching.
- Ayez une influence positive sur votre enfant, même dans les situations de stress pendant les compétitions.
- Tenez compte des « transitions critiques » et offrez votre soutien à votre enfant.
- Impliquez toute la famille dans la planification et évitez que des inégalités entre vos enfants ne fassent apparaître des tensions.
Les livres et exemples ci-après fournissent des informations complémentaires utiles
- « Familienratgeber Sport – ein Buch für Eltern von Sportverrückten und Sportmuffeln », Anna Sax, Atlantis Verlag (en allemand uniquement)
- « L’expérience avant le résultat », campagne de Swiss Olympic pour des parents fair-play autour du terrain de sport
L’exemple de l’Association suisse de football (ASF) - « Kinder und Jugendliche im Leistungssport – eine Herausforderung für Eltern und Trainer »,
guide psycho-pédagogique de Martin K. W. Schweer, Peter Lang GmbH (en allemand uniquement) - Brochure pour les parents de jeunes golfeurs, Golfsuisse
- Positive Coaching Alliance, Parent/Coach Conflict
- The Ultimate Sports Parent
- Parents de sportif : Mode d’emploi
Gestion de l’environnement
Les succès dans le sport d’élite sont indissociables d’une amélioration de la performance sur plusieurs années, avec beaucoup de temps investi dans l’entraînement et la compétition et ce, dès le niveau de la relève. Les chances de réussite – en d’autres termes, la capacité à fournir une performance sportive optimale – dépendent toujours de la situation de vie actuelle et requièrent un environnement positif qui fait à la fois office de soutien dans la réalisation des objectifs, d’ancrage et, dans certaines circonstances, de guide.
Qu’entend-on par « gestion de l’environnement » ?
L’« environnement » inclut tous les domaines, aspects et facteurs qui influencent et déterminent les athlètes de la relève et leur vie d’athlète. Un environnement privé intact, en particulier, est le gage de la stabilité, de la sécurité, de la fiabilité et de la tranquillité nécessaires. A cet égard, la famille, le partenaire, les amis et les connaissances jouent un rôle très important : ce sont en effet les nombreuses influences, attentes, exigences, demandes et opinions différentes de l’entourage qui façonnent une personnalité.
La « gestion » quant à elle décrit les processus qui conduisent et accompagnent les athlètes de la relève sur le chemin de leur objectif sportif et professionnel.
Autrement dit, la « gestion de l’environnement » consiste à optimiser l’adéquation entre engagement sportif, parcours de formation, carrière professionnelle et environnement social. Trouver le bon équilibre est un défi. En la matière, les personnes qui insufflent une énergie positive, analysent la situation de plus près et apportent leur soutien lors de la planification, de l’organisation et de la mise en œuvre sont des ressources précieuses.
Une gestion efficace de l’environnement crée les conditions nécessaires pour un développement optimal des jeunes athlètes, sur les plans tant sportif et professionnel que sur les plans social et personnel. Une promotion ciblée ainsi qu’un encadrement et un accompagnement globaux et réfléchis augmentent les chances de voir les talents exploiter pleinement leur potentiel.
Gestion de l’environnement et conseil systémique
Une étroite collaboration entre l’athlète de la relève, les parents/personnes chargées de l’éducation, les entraîneurs, la fédération/le club et les établissements de formation est fondamentale dans l’accompagnement des talents. Il convient en outre de faire également appel à des médecins du sport, des physiothérapeutes du sport, des psychologues du sport et des conseillers en nutrition sportive. Tous ensemble, ils permettent de créer les conditions les plus idéales qui soient pour les jeunes athlètes. Il faut évaluer si des mesures d’encadrement ciblées doivent être organisées afin de répondre aux besoins spécifiques des athlètes de la relève.
Les thèmes suivants sont abordés à différents niveaux du développement :
- Niveau athlétique : Santé, blessures, prévention, rééducation, performance
- Niveau psychologique : Charges, succès et échec, bien-être/santé mentale satisfaction dans la vie, préparation mentale
- Niveau psychosocial : Dimension temporelle importante, changements fréquents de lieu (trajets/temps de trajet : école/lieu de formation/travail <> entraînement,
compétition <> domicile), environnement familial, loisirs avec des personnes du même âge, relations solides en dehors du sport - Niveau scolaire/professionnel : Conciliation, expérience professionnelle, intérêts personnels
- Niveau financier : Dépendance, sponsoring, soutien
Poursuivre la réussite sportive avec véhémence implique de s’engager sur une voie exigeante qui mobilise de nombreuses ressources, où le développement personnel ainsi que le bien-être physique et psychique des jeunes athlètes sont toujours au premier plan.
Conseils aux parents
- En tant que parents/personnes chargées de l’éducation, apportez votre soutien à votre enfant dans les domaines où vous êtes les personnes de référence principales : dans votre rôle de père et mère de votre enfant.
- Identifiez des domaines qui nécessitent du temps en dehors du sport. Mettez en place le soutien nécessaire.
- Une carrière dans le sport (de performance) est limitée dans le temps et peut se terminer brutalement. Préparez la période après le sport de performance avec votre enfant (planification et mise en œuvre d’une orientation professionnelle, d’une expérience professionnelle, d’un plan B) ou apportez votre soutien à votre fille/fils adulte dans la préparation de la période après le sport de performance/d’élite ou dans la transition vers cette période.
- Renseignez-vous sur les offres d’encadrement existantes afin de pouvoir soutenir votre enfant en fonction de ses besoins. Les entraîneurs ne sont ni les responsables principaux ni les seuls responsables de la gestion de l’environnement des jeunes athlètes.
Les institutions suivantes fournissent des informations complémentaires utiles
- Nutrition du sport : Swiss Sport Nutrition Society (SSNS)
- Psychologie du sport : Swiss Association of Sport Psychology (SASP)
- Physiothérapie du sport : Association Suisse de Physiothérapie du Sport (ASPS)
- Médecine du sport : Swiss Olympic – Etablissements médico-sportif
- Antidopage/Ethique dans le sport : Swiss Sport Integrity
Réseaux sociaux
La plupart des jeunes Suisses disposent d’un profil sur au moins un réseau social. Pour les athlètes de la relève, il est tout à fait normal d’utiliser Instagram, Facebook, Snapchat, WhatsApp et d’autres plateformes pour publier leurs activités sportives. Utilisée de manière ciblée, cette présence sur les médias sociaux peut être synonyme de précieuses opportunités pour leur carrière. Dans le même temps cependant, un faux pas peut aussi avoir des retombées négatives.
Opportunités
Des athlètes confirmés démontrent que les réseaux sociaux peuvent être utilisés de manière ciblée pour mettre un coup de projecteur sur une carrière. De même, la présence sur les réseaux sociaux offre de nombreuses opportunités aux athlètes de la relève.
- Proximité : Publier des photos, des vidéos et des messages depuis les entraînements et les compétitions donne des informations récentes aux fans, aux amis et à la famille.
- Motivation : Ecrire des commentaires et des messages permet d’encourager les amis athlètes, tandis que des photos et des belles success stories peuvent en inspirer d’autres. A l’inverse, les athlètes puisent leur motivation dans les petits mots encourageants de leurs fans et de leurs amis.
- Image : En étant présents sur les réseaux sociaux, les talents sportifs peuvent contribuer à déterminer la façon dont le public les perçoit. Ainsi, des commentaires positifs et un comportement sportif à l’égard d’autres athlètes peuvent par exemple aider à façonner une image positive.
- Représentation : Avec leur rôle d’« ambassadeurs », les athlètes peuvent promouvoir la popularité et la notoriété de leur sport, de leur équipe ou de leur cadre en étant actifs sur les réseaux sociaux.
- Sponsors : Du fait de leur importante visibilité, les athlètes qui s’impliquent sur les réseaux sociaux et ont de nombreux followers sont plus intéressants pour les sponsors.
- Economies : Comme les réseaux sociaux les plus prisés peuvent être utilisés gratuitement, ils sont un moyen de communication avantageux pour les athlètes.
Risques
La présence d’athlètes de la relève sur les réseaux sociaux attire l’attention. Les faux pas ne passent pas inaperçus et peuvent avoir des répercussions négatives sur une carrière, à la fois de façon immédiate et ultérieurement.
- La vie privée devient publique : Par l’intermédiaire des réseaux sociaux, des contenus atteignent rapidement un vaste cercle de destinataires et même un large public, alors qu’ils ont été conçus pour un cercle privé. Des paroles ou des photos irréfléchies peuvent avoir un effet désastreux sur l’image au sein de l’équipe ou du cadre, auprès des fans ou du public. Dans certaines circonstances, elles peuvent être sanctionnées par l’entraîneur ou les sponsors.
- Temps : Editer les profils et entretenir des contacts sur les réseaux sociaux sont des activités qui peuvent vite faire oublier la notion du temps et, par conséquent, limiter le temps de récupération ou d’entraînement (voir « Cyberaddiction »).
- Photos : Certaines photos peuvent sembler inappropriées ou de mauvais goût aux yeux de celles et ceux qui les regardent – comme des images avec des cigarettes, de l’alcool ou des drogues, des scènes osées ou érotiques. De fait, la possession et la diffusion de certains contenus sont explicitement interdites (voir « Réseaux sociaux et droit »).
- Internet n’oublie jamais : Des contenus partagés en ligne peuvent réapparaître sans crier gare – même au mauvais moment ou dans des contextes inappropriés. Des photos de fêtes de jeunesse peuvent par exemple ressurgir dans les médias alors qu’un athlète a déjà percé comme athlète professionnel.
Réseaux sociaux et droit
Fondamentalement, les mêmes lois s’appliquent sur Internet et dans le monde analogique. En termes de photos et d’interactions sociales, les éléments suivants sont interdits sur les réseaux sociaux :
- Télécharger (upload, filesharing) des contenus protégés par le droit d’auteur, comme des morceaux de musique ou des émissions de télévision (art. 10, 33, 36, 37 de la loi fédérale sur le droit d’auteur et les droits voisins).
- Donner accès à des représentations pornographiques à des personnes de moins de seize ans (art. 197 du code pénal suisse, CP).
- Montrer, acquérir ou posséder de la pornographie interdite représentant des actes de pédophilie, de sodomie et de violence (art. 197 CP).
- Montrer, acquérir ou posséder des représentations cruelles de violence contre des êtres humains ou des animaux, telles que des images de mise à mort ou de torture (art. 135 CP).
- Adopter un comportement typique du cyberharcèlement et recourir aux injures, à la diffamation, aux menaces ou au chantage (art. 156, 173, 174, 177, 180, 181 CP).
Cyberharcèlement
On parle de cyberharcèlement dès lors que plusieurs auteurs attaquent, insultent, exposent ou menacent une personne de façon répétée sur Internet, par exemple en répandant des rumeurs sur la personne sur les réseaux sociaux, en téléchargeant des photos embarrassantes ou falsifiées de ladite personne ou en la harcelant dans un chat. Pour les jeunes concernés, une règle s’applique : « Stop – Block – Tell » (ne pas répondre – bloquer le contact – faire intervenir un adulte de confiance).
Les parents/personnes chargées de l’éducation seront bien avisés de conserver des preuves (captures d’écran des messages, des historiques de chat et des noms d’utilisateur) et de trouver une solution avec le personnel enseignant et/ou le service social scolaire ou l’entraîneur. Les parents/personnes chargées de l’éducation peuvent obtenir une aide externe auprès des services cantonaux de consultation pour les jeunes ou les victimes. (Adresses sous « Conseils »)
Cyberaddiction
Pour les personnes souffrant de cyberaddiction, le monde virtuel devient le centre de leur existence. Elles négligent alors leur travail, l’école, leurs amis, leurs loisirs, leur sommeil et leur entraînement afin de passer davantage de temps sur Internet. Ces personnes ressentent un besoin impératif d’être en ligne et sont irritables et nerveuses lorsqu’elles ne peuvent pas le faire. Une consommation excessive d’Internet dissimule souvent des problèmes psychologiques. De même, une cyberaddiction peut isoler socialement, affecter la performance au travail, à l’école ou dans le sport et nuire à la santé physique. Afin de prévenir toute dépendance, il est judicieux de limiter le temps passé sur Internet. Une fois en thérapie, la personne concernée apprendra à modifier son rapport à Internet, à trouver des alternatives pour l’organisation de ses loisirs et à comprendre les raisons de sa dépendance. Les services de consultation pour les jeunes et les problèmes de dépendance apportent un soutien. (Adresses sous « Conseils »)
Conseils aux parents/personnes chargées de l’éducation
Les parents/personnes chargées de l’éducation peuvent aider leur enfant à mieux utiliser les réseaux sociaux en connaissant eux-mêmes les plateformes, les opportunités et les risques qu’elles représentent, et en échangeant de façon ouverte et bienveillante avec l’enfant.
- Afin de pouvoir accompagner activement votre enfant qui évolue sur les réseaux sociaux, il est opportun de connaître les plateformes et d’être au fait des opportunités et des risques qu’elles représentent pour des jeunes athlètes.
- Parlez avec votre enfant de l’utilisation des réseaux sociaux, sans toutefois surveiller son profil et son comportement. Adoptez une approche ouverte et intéressée : vous créerez ainsi une atmosphère de confiance et indiquerez à votre enfant qu’il peut vous parler de tout, même de ses problèmes.
- Utilisez vous aussi les réseaux sociaux de façon consciente et exemplaire. Par exemple, demandez leur accord avant de publier des photos de votre enfant ou d’autres jeunes.
- Concluez des accords avec votre enfant sur l’utilisation des réseaux (sociaux) – par exemple : Pas d’Internet après 22 heures et avant les compétitions.
- Prêtez attention aux signaux et recherchez le dialogue avec votre enfant. Le cas échéant, faites appel à l’entraîneur et renseignez-vous sur les services de conseil.
Les institutions et documents suivants fournissent des informations complémentaires utiles
- Guide « Réseaux sociaux » de Swiss Olympic pour les jeunes athlètes, avec section supplémentaire pour les entraîneurs et les moniteurs
- Cours sur les médias pour les parents, Swisscom
- Plateforme de la Prévention Suisse de la Criminalité pour les jeunes et leurs parents, fournissant des informations sur l’utilisation sûre d’Internet et bien plus encore
- Programme national consacré à la promotion des compétences médiatiques chez les jeunes, jeunes et médias
- Informations et offres exhaustives relatives à l’utilisation d’Internet, sur mandat de la Commission européenne (en allemand et anglais uniquement)
- Liste des services de consultation pour les jeunes et leurs parents
- Sécurité et compétences des médias (en allemand uniquement)
- Plateforme Internet pour les jeunes contenant des textes informatifs, des jeux et des tests relatifs à des questions de santé et à des sujets quotidiens (en allemand uniquement)
- Informations générales en lien avec la thématique des médias numériques